Encore appelée stomatophobie, la phobie du dentiste est un état d’angoisse avant et pendant une visite chez le médecin. C’est une sensation de perte de contrôle ressentie par le patient. Ne pas la prendre en charge de façon sérieuse peut conduire à la longue à une hygiène bucco-dentaire complètement négligée. Heureusement, il existe actuellement des alternatives pour aider les personnes dans le besoin à se rendre normalement chez le dentiste. Découvrez ici ces deux techniques.
La sédation, facile mais efficace
La sédation consiste à administrer un produit au patient tout en le maintenant en éveil. Elle peut se faire par usage de gaz ou de comprimés. La sédation consciente par inhalation de meopa utilise un produit qui confère d’ailleurs son nom à la technique. Le meopa est en effet un mélange à volume égal de protoxyde d’azote et d’oxygène. Le gaz hilarant ou gaz meopa est donné au patient à travers un masque. Il faut en moyenne moins de 5 minutes pour obtenir l’effet escompté. À ce jour, ce gaz est la méthode la plus indiquée pour éviter les effets secondaires. Il est adapté aux enfants, aux femmes enceintes, ainsi qu’aux personnes âgées et handicapées. Par ailleurs, la sédation consciente peut également se faire par la prise de comprimés sédatifs de la famille des benzodiazépines. Cependant, cette méthode ne permet pas d’évaluer convenablement le niveau de l’effet du produit qui varie suivant chaque patient.
L’anesthésie, l’ultime solution
L’anesthésie peut s’administrer principalement de deux façons. On distingue notamment l’anesthésie douce de celle générale. Le recours à cette technique se fait quand le patient est trop angoissé ou s’il est prévu une intervention. L’anesthésie douce ou neuroleptanalgésie se fait par injection en intraveineuse de sédatifs. On parle aussi de sédation semi-inconsciente. Cette méthode est conseillée dans les cas d’opérations potentiellement douloureuses. Toutefois, comme toute administration de produits pharmaceutiques, elle n’est pas sans risques. L’anesthésie générale, quant à elle est faite dans les situations d’interventions multiples. Il peut s’agir d’une extraction de plusieurs dents par exemple. Cette option est appliquée chez les personnes qui ont atteint le niveau extrême de phobie. C’est d’ailleurs la technique qui nécessite une hospitalisation. Le patient est mis en observation depuis la veille et est intubé pour l’intervention.
Cette technique offre aussi au dentiste la possibilité d’effectuer des réglages supplémentaires au besoin. Il peut ainsi procéder à un détartrage, une pose d’implants ou encore d’autres soins parodontaux. Elle permet la diminution du nombre de séances supplémentaires chez le médecin pour ces petites interventions.